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Créatine pour les joueurs de foot : légal mais stupide

Le nageur Florent Manaudou a récemment avoué qu’il prenait de la créatine. Perçue à tort comme un produit dopant, la consommation de cette substance dans le football est autorisée mais n’en est pas moins dangereuse.

 

La créatine n’est pas un produit dopant

 

Richard Virenque avec Festina en 1998, Deschamps et Zidane avec la Juventus… L’image de la créatine est associée à des affaires de dopage ou de soupçons de dopage. Pourtant, la créatine n’était pas directement en cause. Dans l’affaire Festina, c’est notamment le néoton, un dérivé de la créatine, qui avait causé l’arrestation du médecin de l’équipe cycliste.

Puisqu’elle ne figure pas dans la liste des substances interdites par l’Agence mondiale antidopage, il est tout à fait autorisé de consommer de la créatine. Et pour cause : il s’agit d’une molécule produite naturellement par le foie. Pour en apporter dans son organisme, on peut aussi simplement… manger un steak ou du poisson. La créatine circule alors dans le sang et pénètre dans les muscles.

Le principal effet de la créatine ? Favoriser la contraction musculaire. En clair, elle améliore l’explosivité. En athlétisme sur un 100 mètres, ou pour une compétition d’haltérophilie, ça peut être utile. Sur un match de football, en revanche, l’intérêt est discutable.

Selon certains sportifs, la prise de quelques grammes améliore la récupération musculaire. Surtout, elle permet d’augmenter la masse musculaire. Enfin, plus ou moins artificiellement, puisqu’elle ne fait que favoriser la rétention d’eau dans le tissu musculaire.

Un peu maigre comme avantage…

 

Le jeu n’en vaut pas la chandelle

 

pots de créatine et stéroïdes

Créatines et stéroïdes représentent un juteux marché

Un footballeur qui consomme de la créatine s’expose à davantage d’inconvénients que de bénéfices.

Déjà, consommer plus de créatine que le corps n’en produit augmente le travail des reins. C’est logique : plus il y a de créatine, plus le rein doit filtrer et éliminer. Et hop, complications rénales !

L’institut de recherche du bien-être de la médecine et du sport santé (IRBMS) évoque aussi d’autres risques :

  • Troubles du métabolisme du calcium ;
  • Pathologies cardiovasculaires ;
  • Toxicité, contamination avec des produits dopants, due à des modes de fabrication de la créatine pas toujours très « clean » dans certains pays.

 

Amélioration des performances qui reste à prouver, risque réel pour la santé… À mon avis, pour avoir sa dose de créatine, mieux vaut se faire plaisir et manger un bon steak.
 
 
 
Crédits photo :
Pots de créatine : John Jeddore via Compfight cc
Juve : CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
 
 

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